lundi 11 septembre 2017

Etrange Festival 2017 : Jour 5 (The Villainess + Sweet Virginia + Cold skin + I'm not a witch)


Cinquième journée à l'Etrange Festival avec pleins de questions laissés en suspens. Quelle est le tailleur de Frédéric Temps? A quand un one-man show de Philippe Lux? Qui est le nouveau coiffeur de la traductrice? Bref, tellement de questions.

The Villainess (Ak-Nyeo - Jung Byung-Gil - 2017 - Corée du Sud -  Action - Mondovision)


Synopsis : Une jeune femme devenu un agent dormant pour une organisation gouvernementale, suite à la mort de son père et la disparition de son mari, chef de gang, va peu à peu retrouver l'amour et apprendre la vérité sur la mort de son paternel.


Avis : Bon, on va être précis et clair. Ce film est totalement illisible de par ces scènes d'actions qui sont tellement mal branlés qu'elle donnerait le mal au cœur à tous spationautes aguerris. Le faute a une réalisation qui se veut nerveuse mais qui dans les scènes de combats en devient flou. Et quand même les dialogues font l'effet d'avoir été tourné à l'arrache. La coupe est pleine.
Une standing ovation à Cannes? bah tiens.

Sweet Virginia (Jamie M. Dagg - 2017 - USA - Thriller - Mondovision)


Synopsis : Un malfrat rentre dans un bar, flingue tout le monde et part avec la caisse dans une petite ville d'Alaska. Deuil dans la communauté. Sauf que le meurtrier rode et attend qu'on le paie.





Avis : Ben filmé, bien ficelé, une bonne découverte. L'interprétation est au top, la mise en image est belle. Tout se tient sauf un petit détail dans le final. (mais je ne spoilerais pas).

Cold skin (Xavier Gens - 2017 - France/Espagne - Epouvante - Focus 50 ans Sitges)


Synopsis : Un officier météorologique à la veille de la première Guerre mondiale est envoyé sur une île en Antarctique. La nuit tombé, des créatures marines l'attaquent. Il devra co-habiter avec le seul autre habitant de l'île, un gardien de phare et ses secrets.


Avis : Sublime film avec des images iconiques à la pelle et des acteurs au top. Tout d'abord David Oakes en climatologue tourmenté et surtout Ray Stevenson dans un rôle de capitaine Achab, troquant sa baleine blanche contre une horde de "monstres".
Alors bien sûr, on a le sempiternel, l'homme est un monstre, bien sûr c'est un appel à la différence, j'ai entendu parler d'Avatar en sortant de la salle, bien sûr on pourra regretter des choix de ne pas en montrer plus sur certaines relations troubles (oui, je suis sur la corde raide pour ne pas spolier), mais tout ceci est tout simplement contrebalancé par un sens du cadre, de la mise en scène et du montage tout simplement bluffant.
Monsieur Xavier Gens vous nous avez donné une pépite.

I'm not a witch (Rungano Nyoni - 2017 - Grande-Bretagne/France/Allemagne - Comédie - Compétition)


Synopsis : En Zambie, une jeune fille est accusée de sorcellerie. Elle rejoint donc la communauté des sorcières, les parias de la société zambienne.


Avis : Autre coup de cœur du festival (décidément ce fut une bonne journée). Si le sujet est traité de façon plus ou moins légère (le final est un crève-cœur), I'm not a witch dépeint en filigrane une société Zambienne encore soumise aux superstitions, où la disparité entre les riches et les pauvres est importantes, où les filles partent avec un handicap et où surtout les classes dominantes utilisent ce qu'ils peuvent pour contrôler.
Ce que ce film dépeint, c'est d'une part des peurs du moyen-âge au sein de la population et l'utilisation qui en est fait par les détenteurs du "pouvoir". Alors si le film est une comédie, il dresse tout de même un constat glaçant qui lui ne donne pas envie de rire.
Mais heureusement qu'il y a cet humour, heureusement qu'il y a ce pas de côté, le film en serait insoutenable sinon.
Un film à voir et à montrer.

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